Bientôt la rentrée... déjà le merdier ! :)
La rentrée en
Lettres Modernes c'est le 19. Pas de quoi se plaindre oui, c'est plus
tard que bien des étudiants... Sauf que le bordel commence déjà. Vous
voyez la photo au-dessus ? C'était à peu près la queue qui emplissait
le couloir de l'UFR de Lettres cette après - midi ! Tout ça pour
ramener sa petite feuille avec son petit emploi du temps ou bien venir
récupérer la petite feuille pour faire son petit emploi du temps...
J'étais
loin de penser que l'instruction, la littérature en particulier,
attirerait les foules comme une sortie de PSP, d'un nouvel Harry Potter
ou d'un nouveau Star Wars ! Impressionnant. Les gens (les jeunes comme
disent aimablement, et surtout sans connotation péjorative, nos aïeux)
seraient-ils moins stupides qu'il n'y paraît ? Auraient-ils envie
d'apprendre ??? Ou bien peut-être que la perspective de glander sous
alibi d'une première année d'études, aux frais de l'Etat pour les
boursiers en plus, serait-elle séduisante ? Mauvaise langue moi ? Non
je l'ai fait, et je ne fais que décrire ce que j'ai vu pratiqué, et
pratiqué moi-même. Sincèrement, 16 petites heures de cours où l'on ne
fait même pas l'appel la moitié du temps et payées en moyenne 300 euro
par mois, qui s'en priverait et s'empêcherait d'en profiter ?
Oui mais voilà, nous sommes sensés être ici de notre plein gré, et non plus parce que nous sommes sous le joug du décret d'un
certain Ferry ( nooon pas Luc, Jules, c'est pas la même époque ! ^^)
qui nous tenais tous en cours jusqu'à nos seize ans, sous peine de voir
les allocations familiales retirées à nos parents... Non, la fac c'est
pour ceux qui veulent, qui ont un but, qui ont des ambitions et des
projets. Ils insistent bien là dessus dans leur nouveau et fantastique
module de méthodologie, où l'on vous demande (selon le cursus) de
monter un dossier de projet professionnel, présentation du tout en fin
de semestre devant un jury à la clef ! Tiens ça ressemble curieusement
à l'ANPE. Histoire de nous préparer ?
Mais bon, en sortant du
lycée, à tout juste 18 ans pour les plus jeunes, c'est plutôt rare de
déjà savoir où on va et ce qu'on veut vraiment... Alors en général, on
erre et on glande plus qu'on ne bosse les premières fois à la fac.
Médecine exception faite, parce que là si tu glandes tu gicles, les
amphis sont emplis de charmants jeunes gens pleins de bonne volonté
pour le farniente déguisé. Partie de la foule universitaire dont je
vais tenter de ne faire que modérément partie cette année (un peu quand
même, on est pas au bagne tout de même). Révolution ! Je vais essayer
d'avoir mes examens !
Mais je m'égares un peu là. Tout ce
blabla à partir d'une file d'attente dans un couloir de fac... Et on
vient dire que les littéraires sont des incapables ensuite ! Je disais
donc que le merdier commence...
Une file d'attente longue comme celle de
la soupe populaire pendant la crise économique des années 30 aux Etats
Unis...m'a fait faire demi tour de suite (accompagnée de mon amoureux
qui n'avait pas dormit de la nuit, non je vous vois venir, ce n'est pas
ce que vous pensez... enfin un peu, mais ce n'est pas la seule raison
:$). Typique de la fantastique et si performante organisation de la fac
ici. Tant pis, je reviendrais demain pour ramener ce que je dois.
Qu'est-ce que je dois ramener d'ailleurs ? A vrai dire j'ai
complètement oublié, et ce nouvel exploit de ma mémoire, qui parfois
est aussi performante que celle d'un poisson rouge, m'amène à vous
décrire un autre point typique et immuable de ma fac, qui lui donne tant de charme...
Le manque d'implication des secrétaires !
(pour rester polie ^^")
Bon voyons qu'est-ce que la condition de
la secrétaire de fac : elle est fonctionnaire, ce qui signifie des
journées de 6h (si on ne compte pas les pauses à rallonge, dont celle
du déjeûner) réparties de 9h à 12h et de 14h à 17h, pas vraiment
surchargée de travail, ni soumise à la tyrannie du Taylorisme qui règne
dans les usines, elle doit tenir la partie administrative du
département universitaire où elle travaille, et répondre aux demandes des
étudiants quand ils ont besoin d'un renseignement. Pratique et
nécessaire, surtout en première année quand on débarque et qu'on est
pas rodé... Que nenni voyez-vous car la secrétaire de fac, en tout cas
celles que j'ai connu, dont celle de cette rentrée, n'apprécie pas
qu'on la prenne pour un centre de renseignements ! Comment ? Lever ses
fesses de derrière son bureau, pour aller demander au bureau qui se
trouve deux mètres plus loin quels sont les papiers qu'il faut ramener
le 14 septembre ? Vous n'y pensez pas ! Pas payée pour ça la dame. De
sa voix la plus aimable, elle vous lâche un "je ne sais vraiment pas
mademoiselle, je ne peux pas vous renseigner vraiment, le mieux serais
de repasser à la faculté pour vous renseigner, je ne peux rien pour
vous désolée." Bien sûr madame, je n'ai que ça à faire de perdre une
heure et 2,40 euro (pas que je sois radine... je suis étudiante donc je
n'ai pas d'argent nuance ^^) pour faire un aller retour. Je ne veux
surtout pas vous faire marcher trois mètres, ce serait indélicat de ma
part...
Ou mieux encore, dans la série "mais à quoi sont-elles
payées ?", osez appeler pour connaître les dates des examens de
rattrapage en septembre ! Damned, horreur pour elle lorsque votre
question atteint ses oreilles par le biais du combiné !
Réponse
:
"Mais les dates sont affichées dans le hall de l'université, vous
n'avez qu'à vous déplacer." (NB : voix outrée en prime bien entendu)
Oui, mais je viens de vous dire que je suis en vacances à 900 km de la
fac, que je travaille jusqu'à la fin du mois d'août (comme le reste de
l'année d'ailleurs, voilà pourquoi je dois aller au rattrapage, non
madame ce n'est pas parce que j'ai tiré au flanc ^^), je ne peux donc
pas me rendre sur place. Après cette petite mise au point, et quelques
soupirs et grognements de mécontentement, elle se décide à lâcher
radinement la date et l'heure de la première épreuve de rattrapage.
Mais n'espérez pas en avoir plus... non l'effort était déjà assez
pénible, alors ne poussez pas ! Vraiment, que c'est dur la vie de
secrétaire dans l'éducation nationale !
Donc, en espérant
ramener le bon papier grâce à l'aimable aide de madame la secrétaire de
l'UFR de Lettres, et en priant pour ne pas avoir à faire une heure de
queue, je me rendrais demain avec toute ma bonne volonté (pas comme
certaines ^^) au bureau 402... ALEA JACTA EST (oui il faut que je
m'entraînes, je débute le latin qui est obligatoire... non ce n'est pas
pour me la péter je vous assure), nous verrons bien quel sera le
nouveau bordel que me réserve ma fantastique université. J'ai hâte ! :)
A
bientôt pour de nouvelles aventures dans le monde merveilleux de la
faculté... (dont les tribulations pour choisir la langue vivante de
découverte, qui seront un morceau de choix, telle que je connais la
clareté de l'organisation universitaire ici... ça promet ! ^^")